Travailler dans un entrepot, c’est plus que conduire un chariot elevateur
On n’y prête pas beaucoup attention, mais tout ce qu’on voit dans un magasin de jouets, par exemple, ce qu’on dépose dans son caddy ou ce qu’on achète en ligne, a été stocké un jour quelque part. Le seul problème, c’est toujours la place. “Nous l’avons vu clairement dans la période que nous venons de vivre ”, raconte Ignace Tytgat, CEO de MG Real Estate. “Durant la crise du corona, les stocks ont augmenté de 24 pour cent par rapport à des périodes. Cela montre qu’il y a, actuellement, un vrai besoin d’espace de stockage. Tous les sites logistiques qui étaient vides ont été occupés, que ce soit avec un contrat temporaire ou non.”
BESOIN DE RESERVES ET D’ESPACES DE STOCKAGE
Tytgat affirme que la période ‘COVID’ a également créé des surplus dans les stocks. “D’une part, la COVID-19 a engendré une croissance de l’e-commerce, ce qui a abouti à un besoin de réserves de marchandises et de matières premières pour pouvoir continuer à produire également en cas d’éventuelle fermeture des frontières. D’autre part, il y avait aussi moins de ventes dans les magasins. Cela a créé davantage d’excédents de produits finis qui devaient également être stockés.”
MG Real Estate développe des projets de grande envergure dans le domaine de la logistique. La nouvelle situation les pousse à réfléchir, eux aussi, à la façon de s’adapter aux évolutions futures et de les anticiper. “Le sur mesure est toujours à la base de notre réflexion. Si un client a besoin de 20.000 mètres carrés, cela n’a pas de sens de lui présenter un bâtiment de 30.000 mètres carrés. Une analyse approfondie et un travail préparatoire structuré sont essentiels. La Belgique est un petit pays, mais nous occupons une place très centrale dans une région économique. C’est pourquoi il est crucial d’avoir une vision prospective lorsqu’on choisit un lieu pour un nouveau site logistique.”
ENTREPOT CIRCULAIRE ET DURABLE
Outre la situation géographique, la durabilité joue aussi de plus en plus souvent un rôle. “Un entrepôt d’aujourd’hui, on ne peut plus le comparer avec un entrepôt d’il y a 20 ans”, déclare Michiel Bontinck, Commercial Manager Logistique chez MG Real Estate. “Il y a sept ans, nous avons démarré le MG Park De Hulst à Willebroek sur 60 hectares. Nous y visons la neutralité C02, avec des bassins tampon, des espaces verts et des équipements énergétiques dont la gestion collective est assurée par un parc manager. Pour un autre projet sur lequel nous travaillons en ce moment, nous avons même opté pour un bâtiment complètement neutre en CO2. Les rejets de chaudières au gaz appartiennent définitivement au passé. Nous produisons nous-mêmes l’énergie sur le site grâce à des panneaux solaires. Cette énergie est utilisée non seulement pour l’éclairage, mais aussi pour le chauffage et le refroidissement. Nous misons pleinement sur la circularité, là où nous pouvons boucler la boucle sur le site même.”
Comme la durabilité, l’automatisation deviendra elle aussi de plus en plus importante à l’avenir. “C’était déjà le cas”, souligne Tytgat. “Mais là, nous avons vu également qu’il doit y avoir un équilibre entre l’homme et les machines, entre le travail manuel et l’automatisation. L’un ne peut aller sans l’autre. Cela restera le cas dans la logistique, d’autant plus que l’IT y joue aussi un rôle de plus en plus important.”
INVESTIR DANS LE FEELING
Et enfin, il y a encore l’entrepôt en tant que tel, ou mieux, l’aspect général de l’entrepôt. Tytgat : “Il y a quinze ans, un bureau était un bureau. Plus maintenant. Nous investissons toujours dans le sentiment de bien-être que procurent nos projets. Les gens qui travaillent dans un entrepôt, aiment aussi voir la lumière du jour. Amener de la verdure dans les environs, installer des bancs, une vue sur l’eau, prévoir un espace de détente ou de fitness… Les employeurs souhaitent de plus en plus que leurs collaborateurs se sentent encore mieux au sein de l’entreprise et restent dans l’entreprise. Travailler dans un entrepôt, c’est plus que conduire un chariot-élévateur. L’IT, par exemple, est très impliquée aujourd’hui dans la logistique et la chaîne d’approvisionnement. Les choses ont évolué.”
Tytgat conclut que l’architecture d’un bâtiment peut également contribuer à attirer les bons profils et les convaincre de choisir votre entreprise. “S’ils ont un bon feeling, c’est déjà un plus pour vous. Lorsqu’un candidat sort d’un bâtiment avec le sentiment : ‘j’ai envie de travailler ici’, on peut dire que c’est gagné. Et c’est ce que nous essayons toujours d’inclure dans nos projets.”
Article paru précédemment en néerlandais dans Fokus E-commerce, supplément du Standaard.